Écrire sur le rock : St Vincent (Têtes raides)

St Vincent (Le bout du toit, 1996, piste 1) est peut-être l’une des plus belles chansons que je connaisse et que je l’aie planquée dans un coin de mon cerveau jusqu’à l’oublier vingt années durant ne change rien à l’affaire.

Je ne sais pas s’il existe un Saint Vincent dans la tradition et je m’en moque. La tradition catholique n’est pas mienne.

La première fois, ce devait être avec Myriam autour de 1993-1994, nous les avons vus sur scène alors et, si ma mémoire est bonne, elle avait les albums. Moi non. Je ne suis pas sûr. Surtout que Le bout du toit ne sort qu’en 1996 et je ne vois plus Myriam alors. Mais c’était avec elle, c’est évident… Je me rappelle avoir rencontré deux mecs au printemps de Bourges en 1989 démarchant les gens pour vendre Not dead but bien raides et je n’avais pas d’argent mais nous avions échangé deux-trois phrases.

J’ai oublié.

Il y eut Sans titre (Fleur de yeux, 1993, piste 10) qui à chaque écoute et quelles que soient les circonstances me donne les larmes aux yeux.

Et St Vincent est revenu avec ma femme et mon fils en mars 2014, Bataclan, le concert était digne du dernier album, sans grand intérêt , mais lorsqu’enfin les rappels arrivent et que St Vincent commence, je frissonne,  pleure, l’envie de m’effondrer, je serre mon fils contre moi et murmure sans parole je t’aime. C’est clair, ils auraient dû (Christian Olivier aurait dû) arrêter après Qu’est-ce qu’on s’fait chier (2003) mais ce n’est pas grave. Ce soir j’ai retrouvé St Vincent et prend depuis soin de l’écouter au moins une fois par jour.

Paris, juillet-août 2014

 

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