Archives par mot-clé : 2014

Écrire sur le rock : St Vincent (Têtes raides)

St Vincent (Le bout du toit, 1996, piste 1) est peut-être l’une des plus belles chansons que je connaisse et que je l’aie planquée dans un coin de mon cerveau jusqu’à l’oublier vingt années durant ne change rien à l’affaire.

Je ne sais pas s’il existe un Saint Vincent dans la tradition et je m’en moque. La tradition catholique n’est pas mienne. Continuer la lecture de Écrire sur le rock : St Vincent (Têtes raides)

Noir Désir (Myriam) et moi (2)

Noir Désir, mais j’ai déjà essayé une fois de l’écrire, et je n’en ai pas fini avec eux, fut témoin et acteur de toutes mes étapes importantes ces 25 dernières années. Ce qui fait un peu beaucoup.

Au cœur il y a Myriam évidemment et je n’en parle jamais, à personne. C’est de l’histoire ancienne. Et je déteste les gens qui radotent. Les mêmes vieilles histoires, tout le temps. C’est insupportable… Myriam n’existe plus même si je la google encore tous les trois ou quatre ans une quelconque nuit où je suis seul et saoul à la maison ce qui m’a permis d’apprendre son mariage il y a déjà longtemps, en 2011 peut-être, à un ou deux ans près, je ne suis pas fan des précisions chronologiques, en Bretagne évidemment. Cela fait 18 ans que nous ne nous ne sommes ni croisés ni adressés la parole et ce fut la première femme de ma vie et sans aucun doute la plus déterminante.
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Barcelone, notes juillet 2014

Les lieux parfaits

Les lieux ne changent rien à l’affaire tant que je peux trouver un coin pour écrire, un paquet de cigarettes et une poignée de bières. Le confort varie, la qualité des petits déjeuners également. J’observe. Le style des filles,  les jeux pour enfants, les jeunes en troupeaux. J’observe et ne retiens rien. Les lieux sont un décor de faible importance. Oh bien sûr parfois tout se met en place à la perfection et je me dis j’aimerais bien vivre là. Les lieux parfaits ne méritent guère plus qu’un conditionnel.

UAB, 3 juillet 2014

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Le corps et les restes

Toutes ces histoires, toutes ces belles et grandes histoires, l’âme, la volonté, l’intelligence et la réflexion, la toute puissance de l’esprit, oui bien sûr, c’est vrai, ça compte, on ne peut le nier, je suis chercheur après tout, chercheur précaire mais chercheur quand même, mais aujourd’hui, et les jours et les semaines, les mois qui précèdent, plus d’un an que ça dure, depuis que j’ai commencé à préparer ce fichu concours, et avec ma femme, on en rigole, c’est les options qui lâchent dit-elle, et c’est infernal comme le corps et ses douleurs prennent le dessus, balayant tout sur leur passage, la joie et le soleil, les plaisirs les plus simples comme les plus rares, et même devant mon fils aujourd’hui je ne sais plus jouer la comédie en permanence et souvent je grimace, il m’arrive d’avoir les larmes aux yeux.
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Écrire sur le rock, première partie

Écrire sur le rock est sans doute l’un de mes projets les plus anciens et celui qui me paraît, et j’essaye ici de comprendre et d’expliquer pourquoi, le plus difficile à mettre en œuvre. Avant le billet consacré aux Bérurier noir publié il y a quelques mois sur ce blog, je n’avais jamais réussi à terminer quoi que ce soit. Pas la moindre critique d’album, pas le plus petit compte rendu de concert. J’ai pourtant essayé. Je me suis obstiné comme rarement. J’ai brouillonné pendant des heures. J’en ai rempli des tiroirs de ratures avant de tout jeter. Comme si la barre était trop haute… Écrire un poème, une nouvelle, un roman, aucun problème, je sais faire – c’est moins bon que je ne le souhaiterais mais je sais faire -, je me suis dressé pour ça, mais écrire pourquoi Où veux-tu qu’je r’garde (Noir Désir, Barclay, 1987) a changé ma vie, là non, je n’ose ni n’y parviens. Et c’est bizarre quand même.
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