lorsqu’elle se lève enfin
je n’ai plus d’yeux pour la voir
plus de main pour la saisir
l’enlacer
et plus si affinités
à l’aube je ne suis bon à rien
les cernes ont bouffé mon regard
ses éclairs
quant aux paroles…
depuis longtemps elle refuse de m’écouter
se méfie de mes verbes
de ce qu’elle nomme ma « facilité »
elle raconte n’importe quoi
et ça dégénère non deux
j’attends la chute en silence
concentré
elle pourra tout essayer
je ne me laisserai pas distraire
nous deux ce n’est plus ce que c’était
c’est bizarre pourtant
je nous imaginais évoluer différemment
et c’est encore une impasse
15 décembre 2001
toutes mes ruptures sont hivernales
il faudra un jour que je tente l’hémisphère sud
Pau, hiver 2001
