Chaque fois que je prends un crayon, c’est toujours un peu la même chose. Des expressions comme des tics, de sales manies. En vrac et dans le désordre : « il faut », « il faudra », « il faudrait ». J’use et abuse des conditionnels, des mots d’ordre pour et par moi ressassés. Et puis les négations plus comme : « je n’écris pas comme il faudrait », « je ne vis pas comme je le souhaiterais ». Des tics. De sales manies. Il faudra un jour savoir s’en débarrasser. Oui. J’use aussi des futurs indéterminés et des pronoms indéfinis : un jour, une nuit, une femme, une bière, un whisky. Un jour j’y parviendrai. Ce soir ou demain.
Paris, 31 août 2011