SAMEDI
Prendre la voiture et regarder l’heure, putain c’est pas vrai, avant d’ouvrir la vitre et d’élever la voix, mais magne-toi bordel, qu’est-ce que tu fous ? on a rendez-vous à quinze heures trente, son visage apparaît à la fenêtre, ça va, t’excite pas, j’arrive, et lui se retient pour ne pas la traiter de tous les noms, il en a envie mais il la ferme, il refuse de rentrer dans son petit jeu, il sait très bien où elle veut en venir. Et ce dont elle est capable. Il a l’habitude. Soupire. Reste calme mon grand, respire. Oui, c’est bien. Bientôt trois ans que ça dure, il commence à la connaître. Elle a toujours le dernier mot, ça n’en vaut pas la peine. Et puis, quand elle boude, inutile d’espérer baiser. Déjà que souvent, elle se défile.
Et comme il ne paraît pas raisonnable de lire une nouvelle de 30 pages sur ce blog, la suite est dans le fichier téléchargeable ici (pdf, 124 ko). À l’époque, je n’avais pas repris mes études, je travaillais le moins possible pour pouvoir écrire le plus possible. La situation a changé depuis. Et je venais de passer seize ou dix-huis mois dans une ville de province…