vous allez bien ? vos proches aussi ? et ces vacances alors ? pas trop déçu ? j’espère que vous n’êtes pas tombé dans une de ces villes touristiques où les maires se la jouent fascistes à deux balles, et le masque il sera obligatoire dans telle et telle rue, et la plage, elle sera fermée de telle heure à telle heure, et si vous n’êtes pas sages, vous aurez des amendes et les drones vous survoleront nuit et jour et le moindre agent de sécurité aura le droit de vous verbaliser, oui. 135 euros. et au bout de quatre amendes, prison ferme. c’est une question de santé publique vous savez. ce qui est interdit. ce qui est autorisé. comme pendant la farce du confinement. ce qui est marchand est autorisé. ce qui est source de plaisir, surtout si c’est gratuit, ne l’est pas. et c’est pour votre bien alors arrêtez de chouiner, vous nous remercierez plus tard. tu parles.
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Les Deads boobs : Ta France
Ça commence à bien faire. J’ai eu envie d’écrire ce texte dès que ce morceau a été mis en ligne, le 23 février dernier donc. Et ça va faire deux mois que je ne prends, que je ne trouve pas le temps, et ça m’agace car c’est typiquement le genre de texte qui peut avoir un tout petit intérêt s’il est écrit et mis en ligne rapidement. Donc tant pis. Ce ne sera pas abouti, ce sera bancal et ça manquera de finesse, de nuance, de tout ce que vous voudrez. Mais bon. Ça commence à bien faire donc voilà.
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une année pile
c’était hier je me rappelle, c’était il y a un an et il m’a fallu crever l’abcès, il m’a fallu lui avouer qu’elle m’obsédait, que je ne vivais plus que pour la voir, l’entendre, être prêt d’elle, je ne vivais plus que pour elle. je n’ai pas su lui dire. je n’ai pas su exprimer ce que je ressentais. ni pourquoi il était indispensable qu’elle devienne – si tel n’était pas déjà le cas – amoureuse de moi sinon c’était fichu, sinon vivre n’avait plus la moindre importance et je n’ai rien su dire, je n’ai pas su terminer la moindre phrase intelligible, sensée ou sensible. j’ai juste été capable de bredouiller qu’elle m’attirait. c’était ridicule. Continuer la lecture de une année pile
années meurtrières
Les années 80 furent meutrières
Lorsque je discute avec mes jeunes camarades et qu’on aborde les années 80, les mêmes formules reviennent sans cesse et dans leurs esprits, les années 80 étaient rigolotes. La musique. Les fringues, les coiffures, les couleurs. Ils et elles ont vingt-cinq ou trente ans et si je leur demande combien de fois ils ont enterré de gens de leur âge, la réponse est souvent zéro, dépasse exceptionnellement l’unité.
On crevait d’ennui en ces années et on préférait se tuer en bagnole ou se pendre à vingt ans et celles et ceux qui passaient entre les gouttes ont pu tranquillement passer à l’héroïne ou au sida. Ce fut un massacre. En 1989, à dix-huit ans, j’avais cinq ami-e-s sous terre et c’était une petite ville tranquille… Continuer la lecture de années meurtrières