et lorsqu’au repas de l’amicale des locataires ou dans un concert ou plus généralement chaque fois que je ne suis pas dans un contexte universitaire et donc lorsqu’on me demande et toi tu fais quoi ? je réponds que ça fait un an que je suis chercheur au cnrs. je ne réponds pas chercheur au cnrs. non. et comme je dis depuis un an et que je commence à marquer, on me demande ce que j’ai fait avant et là je déroule le cv connu par cœur, aide-soignant pendant 8 ans, formateur pour adultes pendant 7, j’ai repris mes études en L3 et voilà. et je sais que c’est ridicule parce que ce n’est pas totalement vrai, ce n’est pas un beau parcours, c’est juste une anomalie. après le bac, j’ai saboté mes études les unes après les autres, ça n’a rien de glorieux. Continuer la lecture de ethos de classe
Archives par mot-clé : classe sociale
consommation (improvisation 2) / société marchande
Le principe est le même que la dernière fois et comme la dernière fois, femme et enfant sont au cinéma pour un mauvais film encore, américain cette fois-ci, les mauvaises comédies françaises ça va bien cinq minutes mais il ne faut pas en abuser. Écrire d’une traite sur un sujet qui me poursuit depuis quelques mois ou davantage et que je n’ai jamais pris la peine de coucher sur le papier, écrire d’une traite puis retravailler la bricole autant qu’il le faudra et quand ça tient à peu près la route, balancer en ligne pour les quelques personnes que ça peut intéresser. Et dans la rubrique Fatras qui, je le rappelle, est la seule à pouvoir être qualifiée d’autobiographique sur ce blog. Il est donc normal qu’elle soit peu fournie, ma vie est une matière pauvre – je n’aime rien tant que les habitudes, et puis lire, et écrire. Continuer la lecture de consommation (improvisation 2) / société marchande
dominé
Ça ne veut rien dire tu sais. Rien du tout. Rater sa vie, la réussir. Être à la hauteur avant que de se décevoir une fois, deux fois, mille fois. Ça ne veut rien dire. Les mots tournent. Les formules trop justes, blessantes. Je n’ai pas fait ce qu’il fallait, si j’avais su, si je pouvais recommencer et tu le sais bien, c’est un leurre. Si je pouvais recommencer, je réinventerais d’une façon ou d’une autre les mêmes erreurs. Je ne sais pas apprendre autrement. Tomber, avoir mal, recommencer. Blesser alentour. Panser ses plaies en silence et repartir dans la bataille sans le moindre espoir mais il n’y a vraiment, il n’y a vraiment rien d’autre à faire.