je ne fantasme qu’un jour prochain
et créateur
ensoleillé de préférence
800 bornes au sud ce serait bien
tu t’y promèneras de rouge vêtue
robe courte sans ostentation
rien à redire
chapitre suivant
je ne regardais que mes veines bleues ce soir-là
tressaillant doucement à ton approche
une dernière nuit
une pocharde brune
elle m’indiffère autant que mon haleine
à peine moins chargée
c’est drôle c’est
toujours pareil
c’était chaque soir ainsi avant toi, j’y ai beaucoup perdu
énergie plus qu’argent
me suis cru noyé plus d’une fois
rebondissant d’impasses en culs de sac
broyé systématique
la famille impuissante
les amis inquiets
et je m’en voulais, terriblement
l’impression d’être une charge n’en était pas une
rien ne change tu sais
rien ne peut changer et moi pareil
mes paroles t’ennuient
tu exiges des mots d’amour désolé
jamais je n’oublie d’où je viens
les chemins qu’il m’a fallu emprunter afin d’enfin
me tenir contre toi
heureux plus qu’inquiet
bien que je ne sache guère paraître
le sang versé se moque de nos petites images
ça me rappelle l’école primaire
j’y collectionnais les bons points
le sang versé ailleurs ne nous autorise même pas le bonheur
quant au mien et en toute circonstance il reste froid
tiens-moi fort
ne me lâche pas et
regardons l’aube côte à côte
Trilogie avril – mai 2000 (1), Paris