Archives de catégorie : remix

poèmes écrits entre 1992 et 2001 et plus ou moins retravaillés

brèves et fatras 1992-2000

L’hébergement gratuit sur internet suppose que les données déposées sont destinées à être commercialisées sans que l’on sache comment – et ça m’ennuie. La plupart des bricoles parues sur le micro-blog brèves & fatras – textes minuscules et notes en vrac sont ici, et .

rien n’est plus sinistre au monde qu’une boîte aux lettres vide de tous les courriers amoureux avortés
sinon peut-être
en format A4 sur papier glacé
la semaine Halloween à Leclerc
et la facture d’électricité que je ne pourrai pas payer cette semaine Continuer la lecture de brèves et fatras 1992-2000

brèves et fatras – alcool etc.

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C’est le troisième verre qui pose problème. J’ai arrêté les bars avec la naissance du môme et un verre aujourd’hui, un verre de whisky, ne fait pas 3 ou 4 cl. Non. Le troisième verre fait franchir le seuil critique de la demi-bouteille. Je le sais. Je le prends. Et j’y prends plaisir.
Je sais pourtant que je le payerai cher. Je passerai une sale nuit, entre sang et sueur. Je m’éveillerai à 5 ou 6 heures le crâne lourd. Au pire et cela m’est déjà arrivé je serai nauséeux tout le week-end. Mais il en reste et j’ai soif encore. Je suis capable de lire encore. De boire encore. Et me moque des conséquences. (Paris, 10 avril 2015) Continuer la lecture de brèves et fatras – alcool etc.

brèves et fatras – écriture

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Des dizaines d’histoires et de poèmes attendent sans un bruit que je me décide à travailler. Lâcher l’ordi, les jeux en ligne, les vidéos pornos et neuf fois sur dix, la paresse l’emporte. Ils attendent. Quelques lignes surgissent parfois dans un coin de mon crâne alors que je fume une cigarette au balcon. J’oublie le plus souvent de les noter. (Paris, juin 2015)

Il ne s’agit pas d’écrire ce qui me passe par la tête. Il s’agit de choisir quelques mots, une situation et de viser le vrai. Souvent ça rate. (2014 ?) Continuer la lecture de brèves et fatras – écriture

d’une semaine l’autre

SAMEDI

Prendre la voiture et regarder l’heure, putain c’est pas vrai, avant d’ouvrir la vitre et d’élever la voix, mais magne-toi bordel, qu’est-ce que tu fous ? on a rendez-vous à quinze heures trente, son visage apparaît à la fenêtre, ça va, t’excite pas, j’arrive, et lui se retient pour ne pas la traiter de tous les noms, il en a envie mais il la ferme, il refuse de rentrer dans son petit jeu, il sait très bien où elle veut en venir. Et ce dont elle est capable. Il a l’habitude. Soupire. Reste calme mon grand, respire tout doucement. Amplement. Oui, c’est bien. Bientôt trois ans que ça dure, il commence à la connaître. Elle a toujours le dernier mot, ça n’en vaut pas la peine. Et puis, quand elle boude, inutile d’espérer baiser. Déjà que souvent, elle se défile. Continuer la lecture de d’une semaine l’autre

Hors d’atteinte (roman)

incontinence : (XII : lat. incontinencia)
1. vx ou littér. : défaut de continence, absence de retenue à l’égard des plaisirs de la chair.
2. absence de retenue (en matière de langage).
3. méd (1752) émission involontaire de matières fécales ou d’urine. ”
Petit Robert, édition 1986.

1.
La première fois, c’était en sortant du cinéma. CGR place Saint Louis, salle 5. Trente balles la place du lundi au vendredi 18 heures. Quarante sinon. Comptez vingt bonnes minutes de pubs et dix de bandes-annonces avant le film, les unes aussi bruyantes que les autres. Juste le temps d’avaler son seau de pop-corn, son demi-litre de soda noyé en glaçons mais là j’ai oublié le tarif, je n’aime pas les sucreries. Et mes dents ne tiennent déjà plus la route. Continuer la lecture de Hors d’atteinte (roman)

Treize quatorze

Un événement oui. Un sacré hasard et je me revois trop vite treize quatorze ans plus tôt. Treize quatorze ans plus tôt, je ne riais pas. Ne savais pas faire. Ni rire ni marcher droit dans les rues au soleil sous le regard des filles et garçons en terrasse et tous plus beaux les uns que les autres alors que moi non, moi au contraire. Tu me succédais immédiatement à l’appel. Laurent B., Magali B. Même les profs que nous jugions cools sacrifiaient à ce rite imbécile. Qui me donnait pourtant le bonheur quotidien d’entendre tes nom et prénom tels un poème. Les joies de l’imparfait et ses mises à distance relatives. Treize quatorze ans plus tôt, je haïssais les week-ends et les vacances car alors je ne te voyais plus. Des journées inutiles. J’y lisais des livres, révisais les cours. Un garçon terne dans l’ensemble.
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