Une certitude
j’en parlais avec mon petit frère hier
ce que j’avais écrit il y a longtemps
si j’avais des trucs en cours ou non
alors je lui faisais un point
une sorte de roman écrit il y a deux ans
j’ai commencé à re-bosser dessus l’année dernière
d’ici quelques années ça devrait être au point
– je n’écris qu’en vacances et encore, si je parviens à m’isoler assez –
et des petites bricoles mais je n’ai pas le temps l’énergie ou la foi de les retravailler comme il faudrait
et lui pour parler des vieux trucs a employé le terme autobiographie et j’ai dit non, c’est de la fiction, tout le temps
ça peut être les noms, les décors, ça peut être au plus près de ce que je ressens, de mes petites péripéties
c’est de la fiction, toujours
ça ne peut pas
ça ne doit pas être autre chose
Paris, le 1 août 2013
Écrire
j’ai longtemps écrit mes poèmes la nuit, saoul et clope en bouche
la maison est non fumeur aujourd’hui
gamin oblige
j’écris moins de poèmes évidemment
je bois autrement
Paris, 15 août 2013, 23 heures
les contraintes
les contraintes ont toujours été présentes mais sans doute est-il utile de les expliciter afin de dissiper tous les malentendus
le vocabulaire doit être simple
au plus près du quotidien
et de préférence non ordurier
j’ai longtemps abusé des putains merde et maintenant j’essaye d’éviter
la ponctuation est facultative, tout comme les majuscules ou les sauts de ligne
la longueur ne compte pas et ce peut être deux lignes ou deux pages
la seule chose qui compte est de rester au plus près de la situation
ne pas enjoliver
ne pas trop en faire non plus
mais il ne faut pas s’y tromper
cette banalité apparente est travaillée autant que volontaire
et chaque mot chaque virgule est à la place où elle doit être
et je sais
parfois ça n’a pas grand intérêt
mais c’est chaque fois le mieux que je puisse faire…
Paris, le 1 août 2013, 20h55