Je pars de plus en plus souvent vers des lieux depuis longtemps désirés. Lisbonne, Copenhague, São Paulo, des métropoles surtout. Je pars et me promène et parle, sympathise, et suis payé pour le faire.
Des habitudes ont été prises.
Le parcours du combattant du domicile à l’aéroport avant d’être enfin mal assis. Métro, changement, RER, navette, les panneaux, les couloirs, les halls, les bornes, les tickets d’embarquement, l’enregistrement des bagages, les couloirs, vider ses poches, retirer ceinture et parfois chaussures, veste, prendre un panier ou deux, répondre oui ou non, attendre qu’on vous fasse signe, avancer, remettre sa ceinture et parfois chaussures, sa veste, ré-emplir les poches, avancer, panneaux, couloirs, attendre assis, l’embarquement, attendre debout, il est des terminaux où je pourrais faire le parcours en dormant et je n’aime ni les voyages ni les aéroports….
Je pars de plus en plus souvent et des habitudes s’indurent. Cela m’effraye pourtant chaque fois davantage et je le sais, j’en suis sûr, dès que c’est possible, j’arrête et reste tranquille à la maison.
Athènes, septembre 2011