Juste un été

un jour où tu marchais trop vite pour moi
où tu marchais tandis que mes jambes refusaient d’obéir

pourquoi devrais-je douter de moi à cette heure
et combien de fois nous sommes nous déjà séparés
tu dors j’écris dans la pièce à côté et veille à minimiser mes bruits – papiers froissés
je rature à mi voix
à petits gestes

repose-toi ma belle je te fais confiance
je te fais toujours confiance

et même si je t’annonce mon suicide n’en éprouve aucune crainte ou remords
ou tentation de larmes ou je ne sais quoi ou autre chose encore
n’éprouve rien

il y avait
il ne reste pas grand chose

un jour tu t’éloignas
un sac à dos ridicule aux épaules
et les cartes routières en miettes
tu fatiguais
te lassais de mes mots et phrases et je comprends trop bien
sache que je ne choisis rien mais je te l’ai déjà dit et répété
répété de nouveau
et tu n’as pas su me croire as refusé mes arguments tant pis pour toi et moi
et nous

l’histoire commença bien pourtant
l’histoire commença juste un été

s’achève pareil

Paris, août 99 (revu début 2000)

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