casser net
à la minute près
changer ce qui me détruit
et détruire ce qui m’empêche de changer
je ne crois pas aux progrès
aux effets cumulatifs
aux améliorations graduelles Continuer la lecture de casser net
casser net
à la minute près
changer ce qui me détruit
et détruire ce qui m’empêche de changer
je ne crois pas aux progrès
aux effets cumulatifs
aux améliorations graduelles Continuer la lecture de casser net
Noir désir
Les rires tuent
Le cul des filles idem
Je me refuse à parler des femmes
Sale période malgré Sylvie
Non
Je confonds avec une autre Continuer la lecture de noir désir / 14 décembre 1999
je ne m’ennuie pas tout à fait
je préférerais être ailleurs c’est tout
les journées s’étirent en chaleur
routinières
les repas trop longs
cette ahurie de belle-sœur… Continuer la lecture de Côte d’Azur
lorsqu’elle se lève enfin
je n’ai plus d’yeux pour la voir
plus de main pour la saisir
l’enlacer
et plus si affinités
à l’aube je ne suis bon à rien
les cernes ont bouffé mon regard
ses éclairs
quant aux paroles… Continuer la lecture de 7h20 AM
vois à quel point je me suis rabaissé
sache que je n’accuse personne
pas même toi
en train de lire sur le canapé du salon
le dernier roman à la mode
je n’aurais pas su l’écrire
le lire moins encore Continuer la lecture de à quel point
Cela fait neuf ans qu’avec mon fils et ma femme, nous sommes au mois d’août sur la Côte d’Azur chez mes beaux-parents. Le beau-père est mort en mars 2012. Je le supportais mal mais mon fils a été très touché, ma femme aussi, ils leur arrivent encore de pleurer. La succession se passe mal, ma femme et sa mère ne parviennent pas à se parler. Comme tous les étés, je me concentre sur le gamin, l’emmène à la plage matin et après-midi, lui offre une revue par semaine minimum – Journal de Mickey cette année. Je dissimule au mieux le dégoût que m’inspire la région.
un jour comme aujourd’hui
une nuit comme toutes les autres
et si nombreuses
on ne compte plus
tourner la tête
hausser les épaules
comme si de rien n’était
nos verres quoi qu’il en soit ne désempliront jamais Continuer la lecture de ensommeillés
Le poing tendu
Le temps pourrit autour de nous, qui es-tu pour me le reprocher ?
Si tu savais
Le poing tendu comme au réveil et raide tellement raide
Les questions ne se reposent pas
Épuisées les routes
Épuisés les mots
De mauvais débordements nous déplacent de terre en peur Continuer la lecture de le poing tendu /rien que tes yeux
De désirs évanouis en manque de colère, sans jamais desserrer poings et dents malgré les gerçures, les caries. Surtout ne pas croire en l’amour, réclamer la tendresse. L’écriture m’ignore, le repos se fera face contre terre.
***
Les rancœurs et les silences multiples. Heureusement personne n’écoute. Nous ne sommes pas destinés au bonheur et n’avons que faire de ta pitié. J’ouvre les yeux, les ongles tombent sans cesse. Je ne parviens plus à rire ma fatigue, ma lassitude. Continuer la lecture de Ici vaut bien ailleurs
Quand je me suis inscrit à l’agence d’intérim, j’ai été on ne peut plus clair :
– J’accepte n’importe quoi et je suis disponible 24 heures sur 24. J’avais désespérément besoin d’argent. Je venais d’abandonner mes études et l’appart de mon ex, ma piaule d’hôtel coûtait 3000 par mois et je n’avais droit à rien. Pour manger, je fouillais les poubelles et pour fumer, je scrutais les trottoirs – je détestais les journées pluvieuses. Je me suis rasé de près, j’ai mis mes fringues les plus présentables, j’ai respiré un bon coup et je suis entré dans l’agence. Ça sentait l’efficacité, le propre et le café frais. L’eau minérale aussi. J’avais l’impression de faire la manche, et de mal la faire. Mais je n’avais pas d’alternative. La fille parlait au téléphone, elle m’a fait signe de m’installer, ce que j’ai fait avec le sourire. Continuer la lecture de Tireur de cables