Fauve≠

Mars 2014

Je n’ai pas écouté l’album, pas encore, – je viens de récupérer des compil’ de rap australien*, j’ai des priorités – , je n’irai pas les voir en concert – ça doit suer l’adulation à peine pubère, ça risquerait de m’énerver, et puis c’est impossible d’avoir des places sur Paris -, une chanson sur deux m’agace mais tout de même, la claque, il y avait quelques années que je n’avais pas ressenti ce frisson, cette urgence, les chansons en boucle et les paroles qui s’imposent en deux écoutes à peine. L’impression que ce texte (Kané, Blizzard), c’est ma vie qui défile mieux que je ne saurais l’écrire. Je connais ce qu’ils racontent. Je le connais par cœur. Comme dans Un monde sans pitié. « Qu’est-ce qu’ils nous ont laissé putain ? On n’a plus qu’à être amoureux comme des cons ». Comme Sixteen again des Buzzcocks, Aujourd’hui maintenant d’Expérience ou Entre deux feux de Programme. Continuer la lecture de Fauve≠

Écrire sur le rock : St Vincent (Têtes raides)

St Vincent (Le bout du toit, 1996, piste 1) est peut-être l’une des plus belles chansons que je connaisse et que je l’aie planquée dans un coin de mon cerveau jusqu’à l’oublier vingt années durant ne change rien à l’affaire.

Je ne sais pas s’il existe un Saint Vincent dans la tradition et je m’en moque. La tradition catholique n’est pas mienne. Continuer la lecture de Écrire sur le rock : St Vincent (Têtes raides)

The Pixies (à Val.)

Les Pixies encore, ça faisait longtemps. Dix ans minimum et je compte large. Black Francis, Joey Santiago, Kim Deal, plus le batteur dont je ne me rappelle jamais le nom. I bleed. Le visage en sang un jour sur deux, I bleed, évidemment, comme si j’avais le choix. Je ne me soigne pourtant pas. Ni l’envie ni le temps. Pas même l’espoir d’y croire.

Les Pixies, c’était il y a longtemps. Je me rappelle alors. Les Inrocks première formule. Bimestriel en N&B car trop de couleur distrait le spectateur et je ne suis pas loin d’être d’accord et je me range (déjà) dans les vieux cons, j’étais (déjà) abonné, je le fus en neuf adresses différentes. J’ai arrêté depuis.
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“Sixteen again”

L’ombre d’un chien. La destinée. Les mots fléchés du Parisien. Les reniements multipliés. D’autres choses encore, m’échappent. Tu le sais, je ne suis ni des perdants ni des vainqueurs. Ce genre de lutte ne me concerne pas plus aujourd’hui qu’hier. Quand je travaille, je le fais bien. Quand je t’adore idem. Tu me juges intolérant mais tu ne m’as pas connu à seize ans. Personne ne m’a connu alors, j’étais difficile d’accès. Le moins que l’on puisse dire si tant est que dire soit utile, parfois. Rien d’innocent. Jamais. Aucun de mes gestes. Aucune de mes phrases. De mes silences contraints. L’histoire ancienne avec laquelle il nous faudra composer d’une nuit l’autre. Continuer la lecture de “Sixteen again”