Archives de catégorie : fatras

textes (à peu) autobiographiques

Écrire sur le rock : St Vincent (Têtes raides)

St Vincent (Le bout du toit, 1996, piste 1) est peut-être l’une des plus belles chansons que je connaisse et que je l’aie planquée dans un coin de mon cerveau jusqu’à l’oublier vingt années durant ne change rien à l’affaire.

Je ne sais pas s’il existe un Saint Vincent dans la tradition et je m’en moque. La tradition catholique n’est pas mienne. Continuer la lecture de Écrire sur le rock : St Vincent (Têtes raides)

Noir Désir (Myriam) et moi (2)

Noir Désir, mais j’ai déjà essayé une fois de l’écrire, et je n’en ai pas fini avec eux, fut témoin et acteur de toutes mes étapes importantes ces 25 dernières années. Ce qui fait un peu beaucoup.

Au cœur il y a Myriam évidemment et je n’en parle jamais, à personne. C’est de l’histoire ancienne. Et je déteste les gens qui radotent. Les mêmes vieilles histoires, tout le temps. C’est insupportable… Myriam n’existe plus même si je la google encore tous les trois ou quatre ans une quelconque nuit où je suis seul et saoul à la maison ce qui m’a permis d’apprendre son mariage il y a déjà longtemps, en 2011 peut-être, à un ou deux ans près, je ne suis pas fan des précisions chronologiques, en Bretagne évidemment. Cela fait 18 ans que nous ne nous ne sommes ni croisés ni adressés la parole et ce fut la première femme de ma vie et sans aucun doute la plus déterminante.
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Écrire sur le rock, première partie

Écrire sur le rock est sans doute l’un de mes projets les plus anciens et celui qui me paraît, et j’essaye ici de comprendre et d’expliquer pourquoi, le plus difficile à mettre en œuvre. Avant le billet consacré aux Bérurier noir publié il y a quelques mois sur ce blog, je n’avais jamais réussi à terminer quoi que ce soit. Pas la moindre critique d’album, pas le plus petit compte rendu de concert. J’ai pourtant essayé. Je me suis obstiné comme rarement. J’ai brouillonné pendant des heures. J’en ai rempli des tiroirs de ratures avant de tout jeter. Comme si la barre était trop haute… Écrire un poème, une nouvelle, un roman, aucun problème, je sais faire – c’est moins bon que je ne le souhaiterais mais je sais faire -, je me suis dressé pour ça, mais écrire pourquoi Où veux-tu qu’je r’garde (Noir Désir, Barclay, 1987) a changé ma vie, là non, je n’ose ni n’y parviens. Et c’est bizarre quand même.
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Les bérurier sont les rois / en 1983

La bataille de Pali-Kao est l’un des rares albums indispensables que je connaisse, l’un des seuls que j’écoute depuis plus de 20 ans et, toujours, je réagis de la même façon. Quand arrive « Les béruriers sont les rois », je monte le son. Quand arrive la première version de « Lobotomie hôpital », je monte le son encore et il y a longtemps que, sans m’en rendre compte, je hoche la tête avec le sourire, je tape des pieds, j’ai l’impression qu’il ne peut rien m’arriver. Ce qu’ils ont fait après, je respecte mais n’écoute plus depuis longtemps. Si, à la limite, « Porcherie » en live, quand on est saoul et en meute, ça passe, ça défoule mais seul chez soi, ça ne veut plus rien dire. Tandis que « Lobotomie ». Ou « Les bûcherons »…

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